Stupeur et tremblements d’Amélie Nothomb

stupeur et tremblements

Quatrième de couverture :

Au début des années 90, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l’implacable rigueur de l’autorité d’entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie, sociale au pays du Soleil levant. D’erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu’au rang de surveillante des toilettes, celui de l’humiliation dernière.

Mon avis :

Stupeur et Tremblements est un livre qui, à mon plus grand regret, ne m’a fait ni chaud ni froid. Je m’explique : dans ce roman, pas d’introduction au pourquoi du comment ni présentation des personnages. Le lecteur se retrouve directement au coeur de l’entreprise que la narratrice vient d’intégrer.

Au début, le rythme est plutôt rapide; il y a beaucoup de dialogues répétitifs dûs à l’incompétence de la narratrice à faire le travail qui lui est demandé. Nous suivons donc ses allers et retours dans les locaux de l’entreprise où elle tente tant bien que mal de répondre correctement aux ordres que son boss lui donne.

Mais cela n’étant pas satisfaisant du tout (bien au contraire!), la narratrice se fait « remonter les bretelles » par tous ses supérieurs qui la considère comme une moins que rien. Nous ne savons pas vraiment ce que la narratrice pense de tout cela au début du livre. Il faut donc attendre qu’elle soit rétrogradée au poste d’agent de ménage pour qu’elle se retrouve seule, et puisse donc laisser libre court à ses pensées.

Plusieurs fois pendant ma lecture je me suis demandée « Mais est-elle folle? ». La narratrice exprime ses émotions et pensées d’une façon très vague, essayant de comparer ses émotions à toutes les choses qui l’entoure et cela créé un flou total; je ne savais plus par moment si la narratrice se trouvait à son poste de travail ou bien chez elle, tellement ses réactions et actions sont étranges !

Le monde du travail asiatique est représenté sous les formes les plus négatives et monstrueuses, à tel point que l’on se dit à plusieurs fois que la narratrice va démissionner et fuir ce milieu si horrible! Mais non, cela n’a pas l’air de la déranger plus que ça, et on a plus l’impression que cela contribue à sa folie.

Le problème de ce livre est qu’il est très court et se passe dans un seul endroit que l’on a du mal à identifier en raison des délires incessants de la narratrice. Je n’ai pas été emportée dans sa folie, bien au contraire, cela m’a plus ennuyé qu’autre chose. La fin ne m’a ni surprise, ni déçue, mais j’étais plutôt dans un état de déception en refermant le livre.

Je suis plutôt triste de ne pas avoir réussi à apprécier ce livre, car j’ai beaucoup aimé d’autres romans de l’auteur avec des chutes qui m’ont beaucoup plus surprise !

Moi, Christiane F., la vie malgré tout de Christiane Felscherinow

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Quatrième de couverture :

34 ans après «Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée», l’auteur revient sur les années qui ont suivi la publication du livre et les étapes de son existence jusqu’à aujourd’hui : son séjour forcé à la campagne, son quotidien de jeune adulte en colocation à Hambourg où elle fréquente les milieux artistiques et devient de nouveau dépendante à l’héroïne puis la naissance de son fils.

Mon avis :

Presque six ans après avoir lu le premier tome, je me souviens de l’histoire de Christiane comme si je l’avais apprise hier. Je me rappelle tout de son histoire d’adolescente, de son idylle avec Detlev, les querelles avec ses parents, en passant par ses inombrables passages au Zoo de Berlin où les moments où elle zonait dans le métro.

« D’abord, les douleurs s’apaisent, puis tu te retrouves dans un état de douce euphorie. »

Le destin de Christiane n’est pas comme les autres, et pour vous parler de ce deuxième tome, je vais être obligée de soulever des points importants du premier livres (pas de grosses révélations, car le contenu du livre se devine rien qu’à son titre). Dans ce roman, Christiane nous dresse le bilan de sa vie, du haut de ses 51 ans, plus de 30 ans après son adolescence mouvementée. On retrouve une femme terriblement affectée par les actes qu’elle a pu faire lorsqu’elle était jeune (prise de drogue, d’alcool), aussi bien au niveau physique que moral. C’est une femme que je considère avec énormément de respect, car je trouve qu’elle a une force incroyable après tout ce qu’elle a pu endurer.

« Les cokés veulent éprouver des sensations fortes et se sentir puissants, les héroïnomanes veulent avoir la paix. »

Christiane, aujourd’hui, se bat du mieux qu’elle peut pour oublier son passé et se tourner vers l’avenir, mais en dépit de tout ce qu’elle peut faire, il est indéniablement là, il la rattrape constamment. Et malgré cela, Christiane s’accroche. Elle s’accroche malgré les gens qui la reconnaissent dans la rue et la regardent avec mépris, malgré les journalistes tournant autour d’elle pour lancer des rumeurs désobligeantes sur elle. Ce livre est une véritable prise de conscience. Ce n’est pas rose du tout, mais Christiane nous parle d’elle sans prendre de pincettes, et sans chercher à trouver les mots les plus beaux. Elle se livre à nous très naturellement, nous confie chaque passage de sa vie en détail, et tant pis si certaines choses ne devraient pas être écrites. Son passé, Christiane l’assume, et vit avec aujourd’hui.

« Mais l’idée d’y changer quelque chose te fait trop flipper, et du coup tu t’abrutis encore une fois pour oublier toute cette merde. Les uns apprennent à vivre avec, les autres en crèvent. Il n’y a qu’une toute petite différence de degré entre les deux. »

Même si son destin est assez tragique, je pense que Christiane est une femme qui devrait être respectée de tous pour son combat éternel contre son ancienne réputation. Croyez-moi, cela ne l’a pas empêché de vivre sa vie et d’agir telle une femme « dans la norme ». Ce qui reste cependant triste à constater, c’est que son passé ne pourra jamais réellement se défaire d’elle. Il reste toujours ancré à elle, et la bloque énormément pour certains passages de sa vie.

L’histoire de Christiane F est une histoire que je recommande aux lecteurs de tous âge. Moi qui ai lu l’histoire concernant son  adolescence lorsque j’avais 13/14 ans, cela me fait un choc de lire la suite de son histoire à 20 ans. Son histoire mérite d’être connue, et surtout, respectée.

Une forme de vie d’Amélie Nothomb

Résumé :

« Ce matin-là, je reçus une lettre d’un genre nouveau. »

Mon avis :

Encore une fois, avec un résumé très vague, Amélie Nothomb nous embarque dans une histoire à laquelle on ne s’attend pas. Cette fois-ci, l’histoire va se dérouler autour d’Amélie et d’un soldat américain en Irak, Melvin Mapple.

Melvin Mapple se met à lui écrire dans l’espoir de se sentir mieux, dans l’espoir qu’Amélie l’écoute et entame une correspondance avec lui pour le sortir de son mal-être. Melvin est un fan d’Amélie Nothomb, a lu toutes ses oeuvres. Touchée, l’auteure va répondre avec grand plaisir à ses lettres. Chaque fois qu’elle en découvrira une dans sa boîte aux lettres, elle sera ravie. Ainsi, Marvin Mapple va lui raconter son histoire peu banale, l’histoire de sa vie.

J’ai particulièrement aimé ce livre d’Amélie Nothomb. Ici ce n’est plus Amélie qui écrit, mais c’est elle qui se trouve dans l’action. Ce livre livre beaucoup de choses personnelles sur elle, on apprend à la découvrir un petit peu grâce aux lettres qu’elle envoie à Melvin. On se sent vraiment immiscé dans la vie privée de l’auteure, c’est vraiment un privilège très agréable.

Son style, encore une fois, est inimitable. Ca aussi, ça fait partie de la magie « Nothomb ». Pas étonnant que je dévore ses livres.

Petit bémol cependant pour ce livre; la fin ne m’a pas tellement surprise. Est-ce parce que je commence à connaître l’auteur et anticipe les dénouements de ses livres, ou est-ce parce qu’elle n’était pas si exceptionnelle que ça? C’est une question sur laquelle je bute encore. Peut-être que vous, si vous l’avez-lu, pourrez me répondre.

En attendant, c’est encore une fois un très bon livre et … Vivement le prochain! 😉

Christine Orban, N’oublie pas d’être heureuse

Résumé :

Ma mère disait : « N’oublie pas ton chapeau. » Mon père disait : « N’oublie pas d’être heureuse ». J’entends encore leurs voix portées par une conviction si simple qu’elles n’appelaient aucun commentaire. Comme s’ils pressentaient à quels dangers je pourrais m’exposer… Dans ce roman très singulier où l’on passe des lieux d’enfance, de lumière, de rêves et de liberté au monde très codé et fermé des adultes, Christine Orban touche avec humour, limpidité et mélancolie à l’essentiel de toute vie.
Mon avis :
Et voilà, j’ai enfin terminé cette lecture. Je dois avouer, que je me suis réconciliée avec les autobiographies en lisant ce roman qui m’a bien plu. Moi qui détestait ce genre de trucs avant, je suis assez contente. J’ai bien aimé ce que raconte Christine Orban. Malheureusement je ne peux pas qualifier ça d’histoire, et c’est dommage. C’est un roman très personnel que l’auteur a écrit, mais malgré cela, ça m’a bien plu..
Pardonnez mon avis très court .. Les autobiographies ne m’inspirent pas DU TOUT …