Quatrième de couverture :
Marivaux n’est pas seulement le magicien des ravissements, des confusions et des conspirations amoureuses. Notre siècle, qui a le goût des paraboles sociales, redécouvre ses pièces en un acte, comme cette Colonie subversive où les femmes ont l’idée de prendre le pouvoir… L’île des esclaves est aussi une utopie, entre la fable philosophique et la comédie à l’italienne. Sur l’île de » nulle part « , deux couples de maîtres et d’esclaves échangent leur condition le temps d’un » cours d’humanité « . Le serviteur se donne trois ans pour corriger le seigneur de sa barbarie et de sa superbe, trois ans pour le rendre humain, sensible et généreux. Venu d’une époque qui ne connaissait pas la lutte des classes, ce conte étonne par son amertume et sa souriante cruauté.
Mon avis :
Malheureusement, c’est assez déçue que je ressors de cette lecture. Il faut savoir que j’avais adoré Marivaux pour sa pièce « Le jeu de l’amour et du hasard ». J’ai adoré retrouvé son style d’écriture et de pratique théâtrale dans la première pièce « L’île des esclaves », mais je fus néanmoins déçue de « La Colonie ».
L’île des esclaves est une pièce vraiment très drôle et riche en émotions grâce aux personnages hauts en couleurs que nous introduit Marivaux. Ses personnages ont toujours le don de se retrouver dans des situations qui n’ont ni queue ni tête et c’est toujours un plaisir de voir comment ces personnages réagissent face aux tumultes auxquels ils sont confrontés. L’issue est toujours très drôle avec une belle morale!
« Faut-il m’agenouiller, Madame, pour vous convaincre de mes flammes, et de la sincérité de mes feux? »
Pour être sincère, je ne sais pas ce qui a cloché avec le deuxième pièce mais je n’ai pas du tout accroché aux personnages qui m’ont semblé assez fades et dénués d’intérêt. Cela a beaucoup joué sur la crédibilité de la pièce, et je dois malheureusement avouer que je me suis plutôt ennuyée. Mais comme on dit, on ne peut pas tout aimer!