Pauline, d’Alexandre Dumas

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Quatrième de couverture :

Quel est le secret que cache Pauline ? Pourquoi fuit-elle le regard d’autrui ? Quel drame creuse son visage et altère son teint ?  » Personne n’ignore par expérience que le danger inconnu est mille fois plus saisissant et plus terrible que le péril visible et matérialisé « , confie Pauline. En épousant le comte Horace de Beuzeval, un homme diabolique, la jeune femme a signé son arrêt de mort : chaque jour est devenu synonyme d’angoisse et d’effroi…

Mon avis :

Pauline, c’est une petite pépite comme on en trouve rarement! C’est du Dumas, me direz-vous (inutile de vous rappeler que j’adore cet auteur, mieux, je l’idolâtre!). C’est un récit très original de part sa chronologie inversée. En effet, nous, lecteur, entrons dans une histoire qui a déjà eu lieu : autant dire que l’on connaît la fin avant le début ! C’est tout d’abord ce qui m’a plu dans ce roman, le fait que tout le récit soit organisé sous formes de flash-backs.

Tout au long du roman, les narrateurs changent, offrant différents points de vue de l’histoire. Ainsi nous découvrons le paysage de Pauline sous tous les angles: celui de l’homme amoureux, du mari attristé.. Pauline est un personnage qui paraît très mystérieux et rempli d’une noirceur profonde dès le début du roman.

Le suspens est très présent tout au long du roman, et même si nous connaissons « l’issue » de l’histoire dès le début du livre, cela n’enlève rien au charme du mystère qui plane sur cette jeune fille. L’histoire de Pauline est très dure, emplie d’une cruauté telle qu’on imagine à chaque événement que rien ne pourrait lui arriver de pire. Plusieurs fois, je me suis surprise à avoir des frissons en lisant ce livre, c’est pour vous dire..

Alfred de Nerval, un des narrateur, est un personnage qui a su me charmer au plus haut point! Décrit comme « un preux chevalier venant sauver sa belle du dragon », il n’en est pas moins très sensible, et attentif aux moindres faits et gestes de Pauline. Éperdument amoureux, la déclaration d’amour qui lui offre est juste magnifique.

Pauline est donc un classique que je vous recommande fortement, car Dumas offre autant de richesse dans ses mots que dans l’histoire qu’il nous conte ici. Des personnages intrigants, une fin déchirante; pour moi ce sont les ingrédients indispensables pour écrire un bon classique!

Avez-vous lu Pauline? Si oui, qu’en avez-vous pensé?

L’île des Esclaves suivi de La Colonie de Marivaux

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Quatrième de couverture :

Marivaux n’est pas seulement le magicien des ravissements, des confusions et des conspirations amoureuses. Notre siècle, qui a le goût des paraboles sociales, redécouvre ses pièces en un acte, comme cette Colonie subversive où les femmes ont l’idée de prendre le pouvoir… L’île des esclaves est aussi une utopie, entre la fable philosophique et la comédie à l’italienne. Sur l’île de  » nulle part « , deux couples de maîtres et d’esclaves échangent leur condition le temps d’un  » cours d’humanité « . Le serviteur se donne trois ans pour corriger le seigneur de sa barbarie et de sa superbe, trois ans pour le rendre humain, sensible et généreux. Venu d’une époque qui ne connaissait pas la lutte des classes, ce conte étonne par son amertume et sa souriante cruauté.

Mon avis :

Malheureusement, c’est assez déçue que je ressors de cette lecture. Il faut savoir que j’avais adoré Marivaux pour sa pièce « Le jeu de l’amour et du hasard ». J’ai adoré retrouvé son style d’écriture et de pratique théâtrale dans la première pièce « L’île des esclaves », mais je fus néanmoins déçue de « La Colonie ».

L’île des esclaves est une pièce vraiment très drôle et riche en émotions grâce aux personnages hauts en couleurs que nous introduit Marivaux. Ses personnages ont toujours le don de se retrouver dans des situations qui n’ont ni queue ni tête et c’est toujours un plaisir de voir comment ces personnages réagissent face aux tumultes auxquels ils sont confrontés. L’issue est toujours très drôle avec une belle morale!

« Faut-il m’agenouiller, Madame, pour vous convaincre de mes flammes, et de la sincérité de mes feux? »

Pour être sincère, je ne sais pas ce qui a cloché avec le deuxième pièce mais je n’ai pas du tout accroché aux personnages qui m’ont semblé assez fades et dénués d’intérêt. Cela a beaucoup joué sur la crédibilité de la pièce, et je dois malheureusement avouer que je me suis plutôt ennuyée. Mais comme on dit, on ne peut pas tout aimer!

Lorenzaccio, d’Alfred de Musset

Résumé :

Florence, 1537. Alexandre règne par la terreur, et la vertu a fui. Jusqu’à son cousin Lorenzo qui a changé de visage ! Lui qui était un modèle de pureté, il s’est fait entremetteur. Par mépris, on le surnomme Lorenzaccio. Lorenzaccio ne serait-il qu’un masque ? C’est que Renzo a un projet fou : à lui seul, il veut tuer le tyran. Pour l’approcher, le héros joue le débauché. Mais le rôle n’est pas sans risques. Très vite, le costume lui colle à la peau. Florence et Lorenzaccio, c’est tout comme. Trop divisés pour jamais s’entendre, ils sont tous deux condamnés à mourir.

Mon avis :

Lorenzaccio, avant d’être un énorme coup de coeur, c’est avant tout une pièce de théâtre que j’ai dû étudier pour le lycée. Au départ, je fus très étonnée de cette lecture. Drame romantique, ici les règles du théâtre classique sont complètement renversées! Plus d’unité de lieu, ni de temps; fini la pièce qui dure 24h et se passe en un seul lieu! De plus, à cause de la multitude de personnages présents dans la pièce, la représentation fut au départ impossible. Non, vraiment?

Je dirai tout d’abord, que dès la première scène, nous sommes plongés dans un univers tantôt sombre, tantôt drôle. Une scène de rencontre amoureuse est totalement tournée en dérision, ce qui m’a fait bien rire et m’a plongé dans la pièce. En effet, le Duc Alexandre, accompagné de son « bras droit » et cousin Lorenzo doit rencontrer une jeune femme à qui il souhaite faire la cour .. enfin, plutôt mettre dans son lit, car Alexandre de Médicis est un vrai débauché.
Et puis quoi? Il est minuit, la scène se passe dans un jardin, le clair de lune est là.. tout est propice à une rencontre amoureuse. Et savez-vous quelle est la première réplique de la pièce, et du Duc ?

 » Qu’elle se fasse encore attendre un quart d’heure, et je m’en vais. »

Qu’il est CHAR-MANT ! Un quart d’heure .. C’est tout ce qu’on donne à l’amour, de nos jours?

A partir de cet instant, je fus directement prise dans l’histoire, et quel plaisir de voir que la pièce de théâtre était plutôt longue! Je n’ai pas voulu à un seul instant quitter le livre, même si j’étais bien obligée pour faire mes fiches et tout le tralala. De plus, notre professeur nous interdisait de tout lire d’un coup! Quel supplice pour moi, passionnée de théâtre!

Bien sûr, ce qui m’a captivé dans la pièce, ce fut le côté historique et politique. D’accord, d’accord; actuellement, la politique et moi ça fait deux mais j’aime beaucoup l’époque à laquelle se déroule la pièce, dans l’Italie des Médicis .. Je ne saurai vous expliquer ma fascination pour cette époque.

Concernant l’écriture d’Alfred de Musset, je n’ai RIEN à lui reprocher! Elle est tout à fait compréhensible, sans grande difficulté. C’est en partie pour cela que j’adore cet auteur. De plus, j’aime le fait que la pièce soit écrit en prose, cela ajoute un côté sombre au texte je trouve.. Enfin, ce n’est que mon avis! De plus, Musset à tellement travaillé ses personnages dans la pièce, que nous n’avons rien à lui reprocher!

Pour conclure, je vous dirai que cette pièce vaut vraiment le détour, mérite d’être lue, même si elle est un peu longue. Si un jour vous la lisez, prenez le temps de la lire, d’analyser les personnages. Vous ne pourrez que savourer cet instant de lecture.

Jane Eyre, de Charlotte Brontë

Résumé :

Orpheline, Jane Eyre est recueillie à contrecoeur par une tante qui la traite durement et dont les enfants rudoient leur cousine. Placée dans un orphelinat, elle y reste jusqu’à l’âge de dix-huit ans. Elle devient alors institutrice dans une famille et tombe passionnément amoureuse du père de ses élèves. Un amour partagé, auquel elle résistera d’abord, découvrant avec horreur l?existence de la première femme de Rochester, enfermée pour folie par son mari.

Mon avis:

tout d’abord réticente à la lecture de ce livre, je dois avouer que j’ai bien vite changé d’avis après avoir entamé les 100 premières pages. Certes, au début on se dit « C’est un gros livre, un classique, écrit petit… Vais-je aimer? »

La magie de ce livre a de suite opérée avec moi car je me suis très vite attachée à Jane, cette jeune fille que l’on suit depuis son plus jeune âge et que l’on voit évoluer dans un pensionnat bien stricte. D’abord élève, puis enseignante dans ce pensionnat, Jane est une jeune fille à très fort caractère, qu’on ne peut qu’admirer.

Rejetée par sa tante, la seule famille qui lui reste, Jane va devenir en grandissant une femme très forte intérieurement, même si elle n’est pas la femme la plus jolie du pays, la plus désirable. Lorsqu’à ses dix-huit ans, elle rencontre la famille Rochester, sa vie bascule. Enseignante dans ce manoir, pour apporter l’éducation nécéssaire à une petite française, Jane va voir sa vie basculer en rencontrant de nouvelles personnes et en tombant amoureuse..

En un mot, je dirai que ce roman est un modèle, vous savez, le genre de livre qu’on doit lire au moins une fois dans sa vie, un livre avec une morale. Jane Eyre est une femme admirable, je n’ai pas cessé de l’apprécier tout au long du roman. C’est une femme mûre, réfléchie, à très bon coeur et surtout, qui reste ce qu’elle est, malgré toutes les choses qui peuvent arriver dans sa vie. Malgré les hauts et les bas, si je puis dire, je comprend que ce personnage ai marqué des générations.

L’écriture de Charlotte Brontë était très agréable. Plus j’avançai dans le livre, moins je trouvais que l’écriture faisait « classique ». J’étais tellement happée par l’histoire que les descriptions (courtes, je rassures) ne me parurent pas ennuyantes, c’était même un plaisir de les lire!

En conclusion, je dirai que ce livre est un incontournable de la littérature anglaise. Je le recommande à tous!

L’Avare de Molière

Résumé :

Harpagon n’a jamais quitté l’affiche. Il a endossé tous les costumes, pris les traits les plus divers, changé d’emploi bien souvent. On l’a vu pathétique, bouffon, tragique, méchant, shakespearien, halluciné, délirant, clownesque, parfois. Au prodigieux spectacle de ce bourg affairiste richissime, de cet usurier possédé tyrannisant une famille charmante, faut-il rire ou pleurer ? Faut-il plaindre ou haïr ce forcené qui enterre son or et ne donne jamais mais  » prête  » le bonjour ? Molière était le meilleur, le plus aimable et généreux des hommes. Son public lui réclamait des farce bouffonneries. Mais son génie comique cache mal un des auteurs les plus noirs et les plus féroces de tous les temps, l’inventeur de ces monstres d’égoïsme, névrosés d’Alceste, Don Juan, Arnolphe, et de cet Harpagon, nos semblables, nos frères.

Mon avis :

L’avare reste sans doute une des pièces incontournables de Molière, peut-être une que l’on a lu en collège, lycée. Dans l’univers du théâtre, l’histoire d’Harpagon et de sa fameuse cassette est sans aucun doute incontournable.

J’ai décidé de me lancer dans cette pièce les yeux fermés. Moi qui, l’an dernier, découvrait Molière avec Tartuffe, j’ai voulu rententer l’expérience avec une nouvelle pièce que je pensais ne pas connaître. Et en fait si, je l’avais lu en collège. Mais bon, je n’avais pas le même intérêt pour la littérature, à l’époque.. 😉

Alors quel plaisir de retrouver ces personnages fantasques, aves leur caractère bien trempés dans une pièce amusante à souhait! J’ai dévoré cette petite pièce en à peine une heure, et j’ai vraiment adoré. Il faut dire aussi que j’aime vraiment beaucoup le théâtre, chaque nouvelle pièce est pour moi une nouvelle expérience.

Bref, en deux mots, voici le topo : Elise, la fille du vieux et riche Harpagon souhaite se marier avec Valère, tandis que Cléante, son frère est amoureux de Marianne. Le seul problème, c’est qu’Harpagon souhaite lui aussi épouser Marianne.. Bref, un énorme problème vient donc se poser au sein de cette famille.

J’ai vraiment adoré le personnage d’Harpagon, tout au long de la pièce. Voir les défauts des hommes exagérés à en devenir très drôle m’a fait sourire tout le long de ma lecture. Harpagon est vraiment un homme que l’on adore, même s’il a beau être avare, égoïste, et j’en passe.. Ici, les défauts en deviennent ridicules ce qui prouve que nous sommes en effet dans une comédie.

De plus, l’évolution de tous les personnages de la pièce est agréable à suivre. Suivre leurs réactions (parfois imprévisibles) fut un réel délice pour moi .. moi qui aime tellement passer du rire au pleurs dans le théâtre, je fus servie!

C’est encore une fois une très belle découvertre côté théâtre, mais ça je crois que vous commencez à vous y faire .. De plus, j’ai encore envie de lire Molière. Quelle pièce me conseillez-vous à part Tartuffe? 🙂

Les petites filles modèles de la Comtesse de Ségur

Résumé :

Camille et Madeleine, les deux soeurs, s’entendent à merveille, partagent les mêmes jeux, les mêmes émotions. Camille, l’aînée, est vive, espiègle, hardie; Madeleine est plus réservée, sensible, solitaire. Promenades en calèche, sauvetage d’un rouge-gorge tombé du nid, indigestions de cassis, disputes et réconciliations, fêtes et parties de campagne… Avec leurs amies Marguerite et Sophie, les petites filles modèles vivent au jour le jour les grandes joies et les petites catastrophes de l’enfance.

Mon avis :

Les petites filles modèles, est le deuxième tome de la trilogie Fleuville écrite par la Comtesse de Ségur. Ces livres ayant bercés notre enfance ne peuvent nous empêcher d’y replonger avec grand plaisir, retrouver Sophie, ses bêtises et ses amis si chères à notre coeur. Les malheurs de Sophie, nous avons tous connu ça, nous avons tous au moins une fois pleuré devant le dessin animé.. Pas vrai?

Dans ce tome-ci, l’histoire est beaucoup plus centrée sur Madeleine, Camille et Marguerite, les trois soeurs de Madame de Fleurville. Nous constatons un petit changement dans l’histoire bien évidemment, puisque ces trois soeurs ne sont pas toujours les mêmes bêtises que Sophie .. Même si au fond, ces 4 enfants se ressemblent beaucoup. Cela rend donc ces personnages très attachants, on ne peut vraiment pas se passer de suivre leurs histoires.

Dans ce livre-ci, Marguerite aura sans aucun doute été mon personnage préféré. C’est la plus jeune des trois soeurs la plus innocente, celle pour qui on se prend le plus d’affection. Eh oui, j’ai totalement craqué pour cette petite si attendrissante!

Ce qu’il y a de bien avec la trilogie Fleurville, c’est que c’est à la fois un retour en enfance, mais aussi une lecture légère, plein de bon sens et de moralités. Et puisque les personnages de Sophie, Marguerite, Madeleine et Camilles sont incontournables, on ne peut qu’adorer les retrouver en livre, et ce à tout âge! C’est donc une lecture que je recommande à tout le monde, ne serait-ce que pour retourner en enfance le temps d’un livre..

On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset

Résumé :

On siffle sa première pièce ? Musset s’en moque, il publiera les autres pour son plaisir, insouciant d’aucune règle, sauf celle de ses caprices et de sa fantaisie douloureuse et si légère. Ce sera son  » spectacle dans un fauteuil « . c’est pourquoi on ne cessera jamais de jouer ses comédies et proverbes. Dans quel rêve, quel château, quel parc mélancolique sommes-nous ? Le jeune seigneur Perdican devrait y épouser sa cousine Camille, mais en un instant il décide d’aimer une jeune bergère. Soudain dédaignée, Camille, qui ne croyait pas à l’amour, connaît le dépit, la jalousie, l’égoïsme de la passion. Autour d’eux, s’agitent des personnages fantoches d’une cocasserie irrésistible. Dans ce théâtre féérique, on se croise, on se déchire, on s’ennuie, on croit que tout est vain, on triche, on se désire, on souffre jusqu’à en mourir. Comme dans la vie.

Mon avis :

En rentrant en Terminale Littéraire, je savais très bien que j’allais étudier l’oeuvre de Lorenzaccio d’Alfred de Musset. Cependant, il m’étais presque inenvisageable de rentrer en cours de littérature sans connaître une oeuvre de cette auteur, et surtout son style d’écriture. Je me suis donc lancée avec plaisir dans cette bien jolie pièce dont j’avais déjà entendu parler. Eh oui, vous savez que je suis une amatrice de théâtre!

Dans cette pièce, nous retrouvons Pédican qui revient parmi les siens après quelques années d’études pour épouser la belle Camille, sa cousine, cette dernière à peine sortie du couvent. Cette scène peut paraître cliché et même banale dans le théâtre.. Cependant, avec Musset, les choses ne se passent pas tout à fait comme on pourrait l’imaginer..

Sachez que j’ai adoré chacun des personnages dans la pièce, notamment grâce à leur personnalité. En effet, Mussert a beaucoup travaillé sur le caractère de chacun de ses personnages, et ça se sent bien au long de la lecture! C’est donc, selon moi, un point fort du livre. De plus, la relation qu’entretiennent Camille et Pédican m’a beaucoup plu dans le sens où je n’ai pas prédit une seule seconde la fin de cette histoire. Jusqu’au bout ces personnages sont imprévisibles, et reflètent parfaitement leur caractère dans leurs actes.

Comme vous pouvez vous en douter, c’est avec plaisir que j’ai découvert ma première oeuvre de Musset. J’ai beaucoup aimé son style d’écriture.. Ni trop simple, ni trop compliqué, ce fut un vrai bonheur pour moi de me plonger dans cette lecture. Je recommencerai cette expérience, c’est certain.

« On est souvent trompés en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se  retourne pour regarder en arrière et on se dit : j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. »

Jean Racine, Bérénice

Résumé :

Bérénice est une tragédie où il n’y a pas de sang. Elle paraît pourtant d’autant plus douloureuse. Se séparer est pire ici que mourir. C’est le sort des trois personnages de la pièce : Bérénice, reine qui aime l’empereur Titus et qui devait l’épouser, Antiochus, qui voue un amour sans espoir à Bérénice. Il s’agit seulement de prononcer un mot, si dur, si tendre : adieu.

 

Mon avis :

Choisir entre l’amour et … ses obligations? Voilà un sujet que Racine traite à merveille avec sa pièce, Bérénice. Déjà folle de sa plume dans Phèdre, je vous avoue que je me suis régalée! Pour vous résumer l’histoire en deux mots : A Rome, deux personnes s’aiment d’un amour inconditionnel, Titus et Bérénice. Mais Antiochus, un ami proche de Titus .. l’aime aussi, depuis près de 5 ans. Voilà donc un joli triangle amoureux dans cette pièce. Antiochus avoue à Bérénice qu’il est amoureux d’elle, juste avant son mariage, ce qui sème la pagaille.. Mais Titus, qui empereur Romain, ne peut se résoudre à épouser Bérénice, c’est interdit! (Voyez un peu l’embrouille..)
Titus va alors faire le choix de s’éloigner de Bérénice… Avis aux dépressifs..

Vu comme ça, c’est vrai que ça peut paraître un peu compliqué à suivre, mais pas tant que ça! .. Même si j’avoue que c’est parfois dur avec Racine.. Une plume merveilleuse, et une pièce (pour une fois) sans la moindre goutte de sang! Mais je crois que les adieux déchirants de ces trois personnes furent encore pire.
La tristesse, le désespoir et les regrets de chacun des personnages sont décrits avec tellement de force que les yeux pourraient presque nous picoter. Mais tout au long de notre lecture, une question reste.. Pourquoi cela?

Adieu, ne quittez point ma princesse, ma reine,
Tout ce qui de mon coeur fut l’unique désir,
Tout ce que j’aimerai jusqu’au dernier soupir.
Titus, III, 1.

Une pièce, (encore une de Racine) que j’ai particulièrement aimé, malgré (encore et toujours) l’écriture de Racine qui, malgré sa beauté, n’en reste pas moins assez complexe. Ce qui est sûr, c’est que je lirai Andromaque!

Stefan Zweig, Le joueur d’échecs

Résumé :

« Prisonnier des nazis, Monsieur B., en dérobant un manuel d’échecs, a pu, à travers ce qui est devenu littéralement une folle passion, découvrir le moyen d’échapper à ses bourreaux. Libéré, il se retrouve plus tard sur un bateau où il est amené à disputer une ultime partie contre le champion Czentovic. Une partie à la fois envoûtante et dérisoire… Quand ce texte paraît à Stockholm en 1943, Stefan Zweig, désespéré par la montée et les victoires du nazisme, s’est donné la mort l’année précédente au Brésil, en compagnie de sa femme. La catastrophe des années quarante lui apparaissait comme la négation de tout son travail d’homme et d’écrivain. Le joueur d’échecs est une confession à peine déguisée de cette désespérance. »

Mon avis:

L’auteur dont je vous parle maintenant est un écrivain que j’avais très envie de découvrir. Partout sur la blogosphère, j’entendais parler de ses livres. Je l’avais déjà repéré sur le blog de Nane, mais lorsque j’ai vu que Claire, l’admin de Dreamsofbooks l’avait lu et aimé, j’ai enfin sauté le pas. De plus, ce livre rentre dans mon Baby Challenge Classique alors je n’allais pas me priver..

Vous allez me dire « Oh, t’as pas trop changé d’univers dans tes lectures », et vous avez totalement raison, car je suis restée dans l’univers de la seconde Guerre Mondiale! Il faut croire que j’y prend goût !

Il s’agit ici d’une petite nouvelle très sympa, dont l’histoire porte sur un joueur d’échecs, très puissant.. Le champion du monde d’échecs quoi! Celui-ci embarque donc sur un bateau, où bon nombre de personnes vont tenter de le défier, et de clamer « échec et mat ». Mais bien sûr, vous vous doutez que des parties aussi prenantes que celles-ci attirent la foule. Et parmi la foule, il y a LUI. Ce spectateur qui, pendant les parties va aider ses semblables à remporter la partie contre cet adversaire redoutable. Celui-ci leur chuchote les coups à faire, et fait preuve d’un très grand génie..
Mais apparement, il n’a pas joué au échecs depuis plus de 20 ans..

Cette petite nouvelle est vraiment remarquable. Stefan Zweig sait vraiment, à travers son écriture, nous transmettre des émotions très fortes! Nous sommes de suite happés par l’histoire, voulant à tout prix savoir la suite. Son écriture est vraiment très agréable, et je trouve qu’elle ne fait pas trop « classique », ce qui est vraiment un avantage!

Cependant, j’ai quelques petits regrets! Je me dis aujourd’hui, que si je savais jouer aux échecs, j’aurai sûrement fait un coup de coeur de cette nouvelle, je l’aurai appréciée dix fois plus! Cependant, je sais que je ne jouerai jamais aux échecs, c’est le genre de jeu qui donne mal au crâne..
C’est donc la raison pour laquelle je ne me suis pas totalement immergée dans l’histoire. Mais cela reste une très bonne nouvelle, avec un très bon auteur que je continuerai de lire.

Madame de Lafayette, La princesse de Clèves

Résumé :

 » Je vais vous faire un aveu que l’on n’a jamais fait à un mari…  » Sincère, tourmentée, la princesse de Clèves ne parvient plus à taire ses sentiments. Elle brûle d’amour depuis trop longtemps pour le duc de Nemours, l’un des plus beaux fleurons de la cour d’Henri II. Son désir est ardent ! Désespéré ! Mais elle a juré fidélité à son époux, le prince de Clèves
Elle aspire au bonheur et ne peut brader sa vertu. Elle veut aimer sans trahir… Cruel dilemme ! Faut-il donc renoncer au monde ? Faire ainsi le malheur d’un mari et d’un amant ? La mort est-elle préférable aux affres de l’amour ? Du mariage au déchirement, de la pudeur au sacrifice… Madame de La Fayette exprime jusque dans ses plus impudiques silences la langue subtile de la passion.

 

Mon avis :

Après avoir étudié un extrait de ce texte en cours de français, m’est venue alors l’irrépréssible envie de découvrir cette histoire, et connaître un peu plus les oeuvres de Madame de Lafayette. Je me suis donc lancée dans ce livre, quasi-certaine d’aimer (ma prof’ de français me l’a recommandé.)

On entre dans les premières pages de ce livre sans trop savoir où donner de la tête. Les noms fusent, les rois, les reines, et l’on se demande où Madame de Lafayette veut nous emmener. C’est donc un peu compliqué (selon moi) à rentrer dans cette histoire au début. Et j’entend encore ma prof me dire « Si vous accrochez au début, vous aller adorer! » -> Oui parce que le contexte historique, croyez-moi qu’on rame à comprendre!

Et le problème, c’est que je n’ai justement pas accroché plus que cela, par conséquent, je n’ai pas apprécié cette lecture comme je l’aurais souhaité.. Moi, plutôt friande de classique, fut très choquée de moi-même.

Pour revenir à l’histoire, nous suivons Madame de Clèves, ex-Madame de Chartre, mariée à Monsieur de Clèves, bien entendu. Cependant, celle-ci nourrit une passion secrète envers le Duc de Nemours. A travers l’écritude de Madame de Lafayette, on sent très bien à quel point cette femme est torturée par la passion qui la ronge, cette dernière étant (selon moi) une véritable victime.

Madame de Clèves n’a rien d’extraordinaire, non, c’est pour cela que cette histoire reste néanmoins touchante. Madame de Clèves est une femme simple, accomplissant ses devoirs, innocente. Et surtout, honnête.

Pour ne rien vous révéler de cette histoire, je vous laisserai la découvrir si je coeur vous en dit. Pour ma part, j’ai bien aimé, mais sans plus. Mais je pense qu’après avoir étudié un extrait situé dans la dernière partie de ce roman, la surprise fut totalement gâchée, je savais ce qu’il allait se passer de A à Z. Quel dommage! Cependant, c’est une lecture que je suis bien contente d’avoir effectuée pour ma culture personnelle.